Accueil > Actu > L’IUT veut s’ouvrir sur l’extérieur
L’IUT veut s’ouvrir sur l’extérieur
L’équipe pédagogique a de nombreux projets pour développer le département « services et réseaux de communication ». Notamment, des échanges avec l’étranger.
vendredi 20 septembre 2002, par
Si la part des retraités est importante dans la population [de St-Raphaël], celle-ci compte également deux cent vingt étudiants inscrits à l’IUT dépendant de l’université de Toulon, dont le département « services et réseaux de communication » est délocalisé à Saint-Raphaël (auxquels il faut ajouter ceux inscrits en BTS au lycée Saint-Exupéry).
Alors qu’ils vivent, sortent, consomment ici pour la plupart, ces actifs de demain sont très discrets. Ils préparent pourtant un diplôme recherché car le besoin existe au niveau des entreprises et collectivités locales d’avoir des créatifs dans le multimédia.

Les futurs projets pour l’IUT :
– Création en 2003 d’une troisième année
– Développer des liens avec l’étranger
– Agrandissement : un dossier à l’étude
L’alternance recherchée par les entreprises
« La formation dispensée ici est très large, explique Joachim Muller, nouveau chef du département « SRC », et s’appuie sur du matériel ultra performant. C’est un enseignement polyvalent. En fonction des gouts et des compétences développées, les étudiants ont le choix entre une diversité de métiers. Sortent d’ici des infographistes, des concepteurs de sites, des programmeurs, des créateurs de produits multimédias, des professionnels qui s’occupent du réseau informatique de l’entreprise, de la communication plus large ».
De fait, quatre pôles d’enseignement constituent les matières étudiées : culture contemporaine et entreprise, sciences (maths, réseaux, électronique), communication, et nouvelles technologies de la communication.

Les étudiants ont deux ans pour en faire le tour, soit en formation initiale, soit en alternance.
Dans ce dernier cas, le jeune a un contrat et passe environ deux semaines en cours, deux autres sur le terrain. « C’est très demandé par les entreprises, ça marche très fort » remarque M. Muller, qui « déplore le faible tissu économique sur Saint-Raphael. Certains étudiants travaillent à Cannes, Nice, Marseille ou Montpellier ».
60 des étudiants poursuivent leurs études
Si le diplôme universitaire technologique est conçu pour une insertion professionnelle rapide, dans la réalité, 60 % des diplômés poursuivent leurs études. Explication du chef de département : « la formation est polyvalente, ils ont envie d’approfondir certaines de leurs compétences dans des écoles spécialisées ». Les 40 % autres trouvent un emploi facilement, à condition d’être mobiles, voire d’aller à l’étranger.
De ces derniers constats découlent de nombreux projets. Dès 2003, l’IUT veut créer une troisième année d’enseignement, sanctionnée par une licence. Les contenus de formation et propositions en ce sens sont à l’étude.

Joachim Muller et Jean-Pierre Roubaud, directeur des études, souhaitent ardemment développer les relations avec l’extérieur. Avec l’étranger (Europe, Etats-Unis, Canada) pour permettre aux étudiants d’y continuer leur cursus, et pour des échanges d’enseignants. L’établissement compte déjà 56 élèves venant notamment du Sénégal, du Maroc, de Tunisie, d’Algérie, du Vietnam et même de Sibérie ! Relations aussi avec les entreprises, pour avoir un vivier intéressant pour accueillir les stagiaires dans le cadre de la formation initiale ou en alternance. Ce travail de prospection a été confié à Franck Renucci. Et enfin avec le grand public et les décideurs locaux pour mieux faire connaitre l’IUT.
Une équipe d’enseignants et de professionnels
Le passé de cadre et conseiller en marketing dans le privé de M. Muller n’est pas pour rien dans l’ouverture affichée en ce début d’année scolaire. Cet allemand a traversé deux frontières, l’une professionnelle pour intégrer la fonction publique comme professeur d’économie, l’autre géographique pour s’installer à Saint-Raphaël. D’abord intervenant extérieur à l’IUT, il a pris un poste d’enseignant en marketing multimédia et commerce électronique. Il succède à Vincent Ricordel pour supporter la charge administrative en plus de ses 384 heures de cours comme professeur agrégé.
A ses côtés, l’équipe pédagogique se compose de dix titulaires et quarante intervenants extérieurs qui sont tous des professionnels, une avocate pour les cours de droits, un conseiller d’entreprise pour ceux de gestion...
Enfin, l’IUT, qui date de 1994 peut théoriquement s’agrandir. La communauté d’agglomération semble prête à donner un coup de pouce à l’université de Toulon pour se faire. Si ce dossier n’en est qu’à ses balbutiements, le nouveau directeur du département SRC ne compte pas le laisser en suspens.