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Les deux leaders français du jeu vidéo relèvent la tête

jeudi 11 décembre 2003

Atari d’un côté, Ubi Soft de l’autre. Bien que mitigés, les résultats semestriels des deux groupes sont plutôt encourageants, notamment en matière de rentabilité. Mais les revenus stagnent et la fin de l’année ne sera pas aussi faste qu’à l’accoutumée.

Coup sur coup, les deux groupes français qui dominent l’industrie européenne des jeux pour PC et consoles ont publié l’état de leurs finances, comptant pour les six premiers mois de leur exercice 2003/2004 (dans les deux cas, il se terminera fin mars).

Le leader Atari (Infogrames Entertainment pour sa cotation boursière) a réalisé sur le semestre (clos fin septembre), un chiffre d’affaires de 314,9 millions d’euros, soit une chute sérieuse de 25% comparé au premier semestre 2002. Pour l’ensemble de l’exercice, le groupe a confirmé le 19 novembre un objectif de revenus compris entre 850 et 925 millions d’euros.

Ubisoft

De son côté, Ubi Soft Entertainment a rapporté le 10 décembre un chiffre d’affaires semestriel de 128,8 millions d’euros, en hausse de 55% par rapport à l’an dernier (83 millions). Le groupe est surtout ravi de constater que son premier trimestre représente d’ores et déjà 25% de ses objectifs annuels, contre seulement 18% en 2002.

Le second semestre est traditionnellement beaucoup plus actif en raison des périodes de fêtes. Ainsi, pour la seule période d’octobre à décembre, Ubi Soft escompte entre 220 et 240 millions d’euros de revenus. Toutefois, la fin de l’année ne sera pas si faste que prévu, puisque la compagnie précise que le « troisième trimestre [sera] moins fort qu’anticipé [mais sera] compensé par un quatrième trimestre très puissant ». Sur l’ensemble de l’exercice, elle a confirmé ses objectifs de croissance du CA entre 17% et 22% ; ce qui donnerait un chiffre d’affaire annuel de 520 millions d’euros.

Rentabilité retrouvée pour Atari-Infogrames

En matière de rentabilité, Infogrames a retrouvé des couleurs après plusieurs vagues de restructuration opérées ces derniers trimestres, autant en France qu’aux États-Unis. Au cours du premier semestre, son résultat d’exploitation a été très légèrement positif (1,7 million d’euro), mais en nette amélioration comparé à 2002 (12,4 millions de pertes). En revanche, Ubi Soft fait beaucoup moins bien. Même s’il améliore également sa rentabilité brute lors de ce semestre, l’éditeur de jeux affiche une perte de 50,6 millions d’euros contre -54,6 millions en 2002.

Enfin, les résultats nets d’Atari et d’Ubi Soft restent négatifs ce semestre, avec respectivement -9,8 et -31,6 millions d’euros. Comparé à 2002, le premier a néanmoins divisé ses pertes par plus de quatre, et son concurrent par près de deux.

Malgré cela, le marché boursier a plutôt mal réagi. Mardi soir, le titre d’Ubi Soft avait reculé de plus de 4% à 23,1 euros et terminait à 22,5 mercredi ; il cote 22 euros jeudi à la mi-journée. Au lendemain des résultats d’Infogrames le 20 novembre, le titre avait perdu 2% à 4,99 euros ; il a cloturé mercredi 10 décembre à 4,8 euros.

Jerome Thorel


Voir en ligne : Article de ZDNet - 11/12/2003

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