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La SNCF prend son temps pour embarquer le Wi-Fi
lundi 7 avril 2003
Grâce à des réseaux radio installés dans les TGV, l’usager bénéficiera dans quelques mois de services multimédias, avant l’accès internet proprement dit. La SNCF n’est pas pressée : les tests ne débuteront pas avant l’automne 2003.
Responsable du projet "TGV Communicant" à la SNCF, Emmanuel De Luzan rêve d’un « "hot spot" Wi-Fi qui ira à 300 km/h », annonce-il. « Une première expérimentation débutera en septembre prochain, pour une durée de six mois, sur la ligne de TGV Paris-Pau. Un réseau Wi-Fi sera accessible aux voyageurs, au bar et dans certaines voitures de première et seconde classe. »
Les réseaux sans fil de type Wi-Fi ont le vent en poupe, et la Société nationale des chemins de fers ne veut pas rester sur le quai. Le projet "TGV communicant" est dans les cartons depuis 1999, mais c’est grâce aux dernières innovations en matière de réseaux de données sans fil (RLAN) qu’il sort de l’anonymat.
Dans un premier temps, l’objectif est de proposer des services multimédias axés autour des loisirs et de l’information. Sur le réseau Wi-Fi de chaque TGV, il sera possible de regarder des films, d’écouter de la musique ou de se détendre avec un jeu vidéo. La SNCF prévoit aussi un service minimum d’infos pratiques (météo, dépêches AFP, cartes et plans touristiques, horaires des trains, etc.), plus un petit gadget : en se servant des données de géolocalisation, on pourra suivre l’avancée du train sur l’itinéraire et l’indication des villes traversées en direct.
D’un point de vue technique, les films, musiques, jeux et bases de données d’informations seront stockés dans un serveur central, embarqué dans chaque train. Pour l’accès en temps réel à la météo ou aux infos, le système utilisera un réseau de téléphonie mobile de type GPRS (General Packet Radio Service), à peu près deux fois plus rapide que le GSM. « Nous sommes en cours de discussion avec SFR, mais restons ouverts à tous les opérateurs ; rien n’est encore signé », explique le responsable SNCF.
Le GPRS ne suffira pas : accès par satellites incontournable
« Nous ne fournirons l’accès internet que dans un second temps », reprend le responsable de la SNCF. Car techniquement, monter un accès à l’internet à haut débit dans un train à grande vitesse est un véritable pari technologique. Surtout pour assurer une qualité de service digne de ce nom, notamment en termes de bande passante utile pour chaque passager.
Difficile, donc, d’envisager la chose par GPRS : débits trop faibles (maximum théorique de 115 Kbps) qui doivent ensuite être partagés entre des dizaines d’utilisateurs. À titre de comparaison, l’accès internet par ADSL, qui sera la base de nombreux "hots spots" Wi-Fi dans les hôtels, offre un débit de base de 512 Kbps.
Aussi, ce service internet embarqué, devrait avoir recours par la suite à un réseau satellitaire offrant plus de débit. « Nous sommes encore à la recherche de partenaires », précise Emmanuel De Luzan.
Tout ordinateur portable Wi-Fi devrait pouvoir se connecter à ces services. La SNCF envisage de louer des machines dans les gares pour ceux qui n’en disposent pas. L’accès au réseau Wi-Fi en tant que tel devrait rester gratuit, les services multimédias seront offerts sur la ligne de test Paris-Pau. Ensuite, ils seront facturés.
Cible privilégiée, les hommes d’affaires ? « Nous espérons l’offrir au plus grand nombre », assure De Luzan. « Selon les résultats de l’expérimentation, nous verrons s’il se limite à la première classe ou s’il est étendu à toute la rame. »
La SNCF envisage un déploiement progressif de ce service sur deux à trois ans, « mais tout dépendra des résultats de l’expérimentation. ». Depuis début avril, la SNCF teste déjà à la gare du Nord à Paris un réseau Wi-Fi "fixe".
Ironie du sort : la SNCF est copropriétaire, avec Cegetel, de Telecom Développement, qui exploite le plus grand réseau de données métropolitain derrière celui de France Télécom ; un réseau filaire en fibre optique installé le long des voies ferrées. Un réseau qu’il ne pourra pas, en l’état, exploiter pour lancer de nouveaux services multimédias dans ses wagons.
Christophe Guillemin
Voir en ligne : Article de ZDNet - 07/04/2003
Messages
1. Pourquoi pas le reseau fibre optique ?, 7 avril 2003, 21:04, par ThoMaX
Voilà un mot à la mode ! Le WiFi...
Apparemment la SNCF ne parviens pas à résoudre son problème d’accès à internet à bord du TGV !?
Alors que son réseau en fibre optique THD (Très Haut-Débit), court le long des voies !
La SNCF a pourtant mis en place des cabines téléphoniques à l’intérieur des TGV, grâce à un système de raccordement directement sur les voies, sous le TGV ! :)
Alors, si on peut téléphoner avec un téléphone fixe dans un TGV, pourquoi ne pourrait on pas surfer sur le ouaib ?
Sans parler des technologies CPL, parceque, c’est pas ce qui manque le courant électrique dans un TGV !! ^_^
2. Contrôleurs sans fil ?, 6 mai 2003, 14:43, par ThoMaX
Avec Accelio, la SNCF s’apprête à entrer dans l’ère des contrôleurs sans fil, connectés en permanence à l’ordinateur central de l’entreprise.
Faciliter le travail des contrôleurs, mais aussi fluidifier le transport afin de satisfaire la clientèle sont les avantages du projet Accelio.