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Internet aime l’électricité

lundi 13 janvier 2003

Internet aimerait-il l’électricité ? Il semble que oui. De nombreuses entreprises et certains opérateurs de télécommunications le pensent. Les premiers réseaux opérationnels existent en Allemagne et en Suisse. Le courant porteur en ligne pourrait s’affirmer, comme une solution, pour apporter le haut débit partout et à tous...

Le courant porteur en ligne (CPL) permet la transmission de données numériques et vocales, par les câbles électriques, et offre ainsi des services de bande large (sur une fréquence 1-30 MHz), en utilisant les infrastructures existantes. Le premier avantage de cette technologie est de recourir à un réseau, le réseau électrique, déployé sur tous les territoires et apte à atteindre tous les consommateurs où qu’ils soient.

Il fonctionne à trois niveaux : haut, moyen et bas voltages. Le haut voltage (lignes haute tension) concerne le transport. Les moyens et bas voltages servent aux boucles locales et aux réseaux domestiques. Ainsi, le courant porteur en ligne concerne tout autant les services de transmission à distance que les réseaux internes aux habitats ou aux entreprises.

En termes de débits, le courant porteur en ligne permet actuellement de véhiculer 45 Mbits/s. Les résultats des premières expérimentations à l’étranger montrent que la fourniture d’accès à haut débit par ces courants repose sur un modèle économique relativement proche de celui de l’ADSL.

Aujourd’hui, il existe plus de soixante sites de courant porteur en ligne dans le monde. Des milliers de clients, payants et satisfaits du service offert, y sont connectés, sans que cela perturbe les services de sécurité, ou les services de diffusion. En Europe, plusieurs pays, notamment l’Allemagne, l’Ecosse et la Suisse, proposent des offres commerciales de connexion aux réseaux à haut débit par courants porteurs en ligne. En France, des expérimentations se développent à l’intérieur de bâtiments, comme dans plusieurs collèges du département de la Manche, mais aussi à l’extérieur, en particulier dans les zones périurbaines en Alsace.

Sa mise en place est l’occasion, dans certains cas, de combler la faille du numérique et de déployer des services à bande large dans les villes et villages ruraux.
Selon ses promoteurs, la technologie du courant porteur en ligne s’est développée ces dernières années et a atteint la maturité industrielle requise, pour devenir l’une des technologies alternatives disponibles, en matière d’accès bande large et de LAN domestique.


En France, le développement des courants porteurs en ligne est libre à l’intérieur des bâtiments, sous réserve de ne pas créer de nuisances par interférences. En application du principe de spécialité qui limite son champ d’activité au secteur électrique, ni EDF ni ses filiales ne sont autorisées à fournir ce type de service sur les réseaux publics de distribution d’électricité du territoire.

Des expérimentations ont toutefois eu lieu dans la banlieue de Strasbourg, sous l’égide d’une filiale d’Electricité de Strasbourg, mais aussi dans une école de Normandie avec EDF.

De manière générale, les réseaux électriques appartiennent aux collectivités locales, qui n’ont pas la possibilité de devenir opérateur de télécommunications. Pour autant, certaines collectivités rurales s’intéressent à cette technologie, notamment pour mettre des réseaux haut débit à la disposition des opérateurs. Dans l’hypothèse d’un développement des CPL sur un territoire, les conditions de leur utilisation et de leur partage par des opérateurs de télécommunications, resteraient à définir.

Le PLC Forum

Power Line Communications

Le Power Line Communications Forum a été créé en mars 2000 par 54 membres, provenant de 17 pays de 3 continents, dans le but de réunir et représenter les intérêts des acteurs engagés dans la technologie du courant porteur en ligne au niveau international. Il est actuellement composé de :

ABB New Ventures ; Alcatel ; Actima ; Ambient ; Amperion ; Ascom Power Line Communications ; Atanvo ; Cetecom ICT Services ; d-Holding ; Datasoft ISDN Systems ; Dimat ; DS2 ; EasyPlug ; EDF ; Eichhoff ; ELCON ; EnBW ; Endesa ; Enditel ; ENEL ; Enikia ; EPRI ; EVN ; EWE TEL ; Iberdrola ; Ilevo ; Inova Tech ; Intellon ; International Turnkey Systems ; Itran ; LANenergy Limited ; Main.net Communications ; Mitsubishi ; Mosenergo ; NAMS ; NEC ; Nuon ; ONITelecom ; Phonex ; Polytrax ; PPC ; Promax Electronica ; Philips ; Sainco ; Schaffner EMV ; Sener ; SP Telecommunications ; SSE Telecom ; Sydkraft Bredband ; TIWAG ; TEPKO et Union Fenosa.
http://www.plcforum.org

© Govin Sorel /France Télécom


Voir en ligne : Article : Antennes Magazine (Réseaux & Technologies - Janvier 2003 - n°163)

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