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On verra quand on aura 30 ans

Retrouver ses vieux copains de classe, l’idée se répand sur Internet

jeudi 14 novembre 2002, par Charlotte Moreau

Vague de nostalgie sur le Web. Une floraison de sites permettent de retrouver ses anciens camarades de classe. Copainsdavant.com, trombi.com, photo-de-classe.com. Le principe est simple : il suffit de s’inscrire sur le site et de noter tous les établissements dans lesquels on est passé. Le site envoie ensuite un e-mail pour prévenir de chaque nouvel inscrit dans les mêmes écoles. Il est ainsi possible de renouer le contact avec de vieilles connaissances et également d’observer le parcours de chacun. Une idée qui connaît un tel succès que le plus fameux d’entre eux, copainsdavant.com, s’est offert le luxe de devenir payant le mois dernier.

La recette est importée tout droit des Etats-Unis et du site classmates.com, qui dépasse tous les espoirs des webmasters français avec 30 millions d’inscrits. Quand André Pitié a créé le site trombi.com en mars 2000, il s’est heurté à de multiples réticences. « A l’époque où j’ai lancé le site, personne n’y croyait. Mais le concept a fini par se populariser en France il y a un an grâce à l’arrivée de copainsdavant.com qui avait de gros moyens pour se faire connaître. » Les sites ont vu leur nombre d’inscrits faire un véritable bond il y a quelques mois. Trombi.com a dépassé les 50 000 inscrits en juin. Un seuil qui permet, selon son responsable, d’avoir deux chances sur dix de retrouver un ancien camarade. Ces sites constituent de formidables bases de données, qui n’ont rien à envier aux annuaires d’anciens élèves des grandes écoles.

Se replonger dix ans en arrière

Retrouver ses vieux amis perdus de vue, telle est désormais la nouvelle tendance. Des retrouvailles émouvantes et pleines de surprises. Sébastien, 25 ans, a repris le contact avec deux anciens camarades de collège. « C’était mes deux meilleurs copains de collège. Cette période a été très marquante pour moi et je regrettais de les avoir perdus de vue. Quand je les ai revus, ça m’a plongé dix ans en arrière. On s’échangeait des souvenirs de telle ou telle personne, mais c’était surtout intéressant de voir ce qu’ils étaient devenus. » D’autres s’échangent quelques mails, puis finissent par perdre de nouveau leur trace.

Cette vague de nostalgie touche de plein fouet les 25-35 ans. « Ce sont des personnes qui sont entrées depuis peu dans la vie active et qui ont envie de savoir ce que sont devenus leurs anciens camarades », explique André Pitié. Plus l’époque est ancienne et plus les internautes cherchent à renouer le contact. Les écoles primaires et les collèges sont plébiscités. Le tout en droite ligne avec la vague de retour à l’enfance que connaissent ces générations. « Je pense que notre génération est attirée par la nostalgie », raconte Thomas, 28 ans, fervent utilisateur de ce genre de site. « Je suis également allé à la Gloubi Boulga night et j’aimerais beaucoup faire une soirée dessins animés avec mes anciens amis d’époque ;) »


Prochain objectif pour Thomas : retrouver la petite fille avec laquelle il a été pris en photo en maternelle. Et sans passer par Patrick Sabatier.

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