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La norme DVB-RCS crédibilise enfin l’accès Internet par satellite
vendredi 28 février 2003
Alors que les premières offres d’accès haut débit bidirectionnel arrivent sur le marché, les réseaux commerciaux en profitent pour s’organiser. Et pendant que les nouveaux entrants courtisent les TPE, les opérateurs s’attaquent, eux, aux grands comptes.
L’accès Internet bidirectionnel à haut débit par satellite devient doucement une réalité commerciale, poussé par la normalisation du DVB-RCS (Digital video broadcasting-Return channel by satellite) [1], technique performante et plus économique que les standards Vsat propriétaires. Ainsi la société Aramiska, basée aux Pays-Bas, qui annonce déjà un millier de clients au Royaume-Uni, a lancé son offensive en France à la fin 2002 en recrutant des distributeurs dans plusieurs régions cibles.
« Nous recherchons trois types d’entreprise , explique Philippe Bodard, PDG d’Aramiska. Des revendeurs de réseau VSat, rompus aux techniques du satellite, des installateurs d’équipements télécoms et des spécialistes en informatique à forte compétence réseau local. »
« Nous avons signé avec une quarantaine de représentants [Apmonline à Cahors, Citaenet à Boulogne-Billancourt, GeoSat à Albi, mais aussi SatIsfaction à Bonhomme, dans les Vosges, etc., NDLR] » , complète Arnaud Blanche, responsable marketing France et Espagne, et qui confirme un nombre équivalent de contrats clients (80 % en site unique et 20 % en multisite).
« Nous développons notre réseau d’agents en privilégiant les petites structures capables d’intégrer nos offres et de proposer une assistance de proximité » , souligne clairement Arnaud Blanche.
La France encore en retard
Telecom (Cegetel), propose, quant à elle, son offre NetbySat (DVB-RCS sur Eutelsat) en s’appuyant sur la notoriété construite grâce à Alliance-Sat, un service multimédia diffusé vers plusieurs centaines de pharmacies.
L’entreprise normande Infosat, pionnière dans la diffusion de flux vidéo MPEG-4, annonce aussi une offre bidirectionnelle complémentaire de ses services multimédias.
Bien que discrète, SatLynx, société créée en 2002, filiale commune de SES Global, de Gilat et d’Alcatel Space, n’entend pas rester sur la touche. « La situation en France est moins porteuse qu’en Grande-Bretagne ou en Allemagne , déplore Philippe Boissat, directeur de SatLynx. Pour autant, nous démarrons avec des actifs importants hérités de Gilat [25 000 stations Vsat européennes migreront progressivement vers la norme DVB-RCS, NDLR] et nous travaillons avec des partenaires à qui nous fournissons technologie, capacité spatiale et surtout gestion du réseau. »
Et le directeur de continuer : « Si nos clients comme TiscaliSat ou BTopenworld délaissent pour l’instant la France, d’autres, moins connus, sont très actifs, à l’instar d’IM Group, fournisseur du réseau Mr.Bricolage, Axedia ou encore Fileas [ex-PolyCom]. D’autres signatures sont en cours, et nous travaillons toujours avec les grands intégrateurs que sont IBM Global Services, AT ou Atos Origin. »
Un marché dopé par les grands comptes
Bien décidé à occuper la première place, sans pour autant vendre en direct, SatLynx utilise autant les satellites d’Astra que ceux d’Eutelsat en privilégiant la norme DVB-RCS. « Les décisions très attendues de France Télécom et de Total-FinaElf seront déterminantes pour l’évolution de ce marché, y compris pour les acteurs secondaires et leurs clientèles TPE et Soho » , estime encore Philippe Boissat.
Le satellite n’est pas sectaire
Loin d’être l’unique alternative à l’ADSL filaire, l’accès Internet par satellite peut s’allier à d’autres supports pour irriguer toute une zone de chalandise.
Aux Rencontres d’Autrans, en décembre dernier, SatLynx a démontré la faisabilité technique d’un accès mutualisé associant une station d’émission-réception DVB-RCS et un dispositif de boucle locale sans fil mixte, mêlant liaisons Wi-Fi et laser optique.
Le dispositif a, paraît-il, vivement intéressé des représentants de La Poste. Ils y voient un moyen économique et pratique d’élargir l’impact du Cyberkiosque, la borne IP satellitaire commercialisée par l’entreprise auprès des collectivités locales.
Dans le même esprit, Aramiska a installé au Royaume-Uni plusieurs stations sur des transformateurs électriques de l’EDF locale qui utilise ensuite son réseau moyenne tension pour offrir l’accès aux habitants de villages isolés.
Philippe Pélaprat
La norme DVB-RCS fait chuter les coûts
Si les services IP par voie satellitaire bidirectionnelle existent déjà depuis plusieurs années, la nouveauté est l’apparition cette année de produits à la norme ouverte RCS (Return Channel Satellite, ou voie de retour par satellite) conçue par le consortium d’industriels Digital Video Broadcast. Résultat, les équipements de transmission satellite DVB-RCS, proposés par une poignée de constructeurs concurrents, sont au moins dix fois moins chers que les terminaux Vsat traditionnels, basés sur des technologies propriétaires et réservés aux grandes entreprises. Le déploiement de ces terminaux issus de produits destinés au grand public est grandement facilité par rapport aux Vsat, dont l’installation demande parfois plusieurs jours. Par ailleurs, l’avènement du DVB-RCS coïncide avec la chute que connaissent les prix des capacités satellitaires depuis deux ans.
Voir en ligne : Article de 01Net - 27/02/2003
[1] DVB-RCS (Digital Video Broadcast - Return Channel System)
DVB-RCS désigne une norme de terminal satellite prenant en charge les liaisons bidirectionnelles. L’utilisation d’un procédé standardisé se traduit par une approche simplifiée et une réduction des délais pour faire arriver l’offre sur le marché.
Le terminal satellite reçoit une transmission DVB-S standard produite par une station concentrateur (comparable à la transmission envoyée pour la télévision). En outre, la norme DVB-RCS autorise la transmission à partir du site utilisateur par la même antenne.
La technologie de transmission utilise la technique de traitement de signal MF-TDMA (Multi-Frequency Time Division Multiple Access) qui permet de partager la capacité du lien entre différents sites clients.
Les terminaux fonctionnant sous la norme DVB-RCS exigent un système d’antenne à micro-ondes, dans les deux sens de communication. Ils sont reliés à une unité intérieure par l’intermédiaire d’un câble (ou d’un groupe de câbles).
Messages
1. Le satellite réduit la fracture numérique, 7 avril 2003, 20:34, par ThoMaX
Dossier complet du journal 01Net :
Introduction
Un système de liaison satellite bidirectionnelle assure un accès haut débit à Internet. Il offre une alternative à l’isolement géographique des PME non couvertes par les solutions de type ADSL.
« Ne pas être connecté à haut débit nous pénalisait face à la concurrence »
« Les liaisons par satellite garantissent une grande liberté »
Sept offres satellite en France
Voir en ligne : Dossier complet du journal 01Net
2. > La norme DVB-RCS crédibilise enfin l’accès Internet par satellite, 4 février 2005, 11:04, par ScHinZe
Salut !
J’utilise du DVB-RCS au boulot, et je peux vous dire que les tarifs sont quand meme assez refroidissants...
De plus, il ne faut pas espérer une connexion parfaite, ni "plug and play" (dans l’esprit uniquement)...
C’est assez... complexe ? long ? chiant ? a mettre en oeuvre et encore très onéreux...
(Merde, j’arrive plus à retrouver les prix, mais compter minimum 5.000 € annuels pour du 2 M / 512..)
Perso, j’ai du 2 Mbits/s en symétrique pour diffusion multicast, et j’dois vous dire que la BP coute cher, très cher...
A n’utiliser que dans des cas extrèmes, où l’ADSL n’est pas encore tiré, sinon, restez en au filiaire, c’est plus sur, rapide et moins cher (et je parle en connaissance de cause...)
Si vous avez des questions, hésitez pas :
schinze@gmail.com